Lors des saisons automnales et hivernales, il n’est pas rare que la fatigue soit présente dès le réveil. Jean-Paul Michal, sophrologue, Expert monMARTIN et auteur de l’atelier « La respiration, un rituel matinal pour dynamiser sa journée », revient sur les causes de cette fatigue et partage avec nous un petit exercice dynamisant aussi simple qu’efficace.
La sophrologie, ce n’est pas que de la relaxation. C’est prendre conscience de soi de manière à aller chercher ses qualités pour pouvoir les exploiter quand un aléa se présente. C’est une pratique qui repose sur la respiration, la visualisation mais aussi le mouvement. Elle doit toujours s’adapter à la personne et vise à son autonomie.
Il y a plusieurs causes possibles. Tout d’abord, il arrive que l’on ait mal dormi en raison de l’inconfort d’une literie ou du stress de la veille dont on n’a pas réussi à se libérer avant d’aller au lit. Eh oui, il faut savoir que l’on prépare notre nuit durant la journée qui précède ! La fatigue matinale peut aussi être liée à notre façon de percevoir la journée qui s’annonce ou encore au regard que l’on porte sur soi. Enfin, il existe bien sûr des causes médicales mais généralement les symptômes de fatigue sont alors présents toute la journée.
Non, c’est une expression que je n’aime pas trop d’ailleurs. Nous venons de passer plusieurs heures en position allongée, cela peut être brutal pour le corps de passer brusquement en position debout. Je pense qu’il est important qu’il y ait une transition, en prenant conscience de soi, de son passage à l’état d’éveil, en se donnant le temps de se réveiller tout simplement en passant par la position assise. Je crois beaucoup aux rituels, donc pour gagner en énergie je recommande de se créer un rituel dynamisant.
La respiration en triangle est très efficace. Il s’agit
de dessiner avec sa respiration un triangle isocèle, donc avec 3 côtés de longueur
égale.
L’idéal, c’est de pratiquer cet exercice en position assise ou debout, les yeux
fermés. C’est très simple : on expire durant 5 temps, puis on inspire
durant 5 temps et, enfin, on retient l’air, poumons pleins, durant 5 temps. On
recommence alors en expirant durant 5 temps, puis on inspire durant 5 temps et,
à nouveau, on retient l’air durant 5 temps. Si on le souhaite, on peut s’amuser
à dessiner le triangle du bout du doigt ou imaginer l’énergie qui circule en
nous : à l’expire nous lui faisons de la place, à l’inspire nous la
laissons renforcer chaque région de notre corps, et en rétention nous la
faisons s’épanouir. Ainsi lorsque l’on souffle ensuite, nous la sentons se
diffuser encore davantage dans le corps et le mental.
Je recommande de dessiner au moins trois triangles avec sa respiration chaque matin. Je le répète mais c’est important, la sophrologie s’adapte à la personne : pour plus de confort, il ne faut donc pas hésiter à ajuster la durée de l’expiration, de l’inspiration et de la rétention.
D’abord, ne vous en voulez pas ! Le mental est par définition un organe fainéant. Il faut donc l’habituer petit à petit, avec autant de douceur que de ténacité, à un exercice ainsi qu’aux ressentis qui l’accompagnent. Surtout, restez bienveillants avec vous-même.
